La Rédaction technique en 10 points

Publié le 5 Septembre 2019

Détail Caliper. Roulements à billes linéaires et outil de mesure sur la rédaction technique

1- Généralités sur le métier

La résolution 98/C 411/01 du conseil de la CEE présente le Rédacteur technique comme un professionnel capable de concevoir un bon document structuré en vue d'aider l'utilisateur à exécuter les actions nécessaires pour obtenir le résultat escompté.

 

 

2- Objectif du métier

Transformer une masse de texte indéchiffrable en instructions claires, précises et structurées pour le bien de l'utilisateur final (d'après Marie-Louise Flacke).

 

 

3- Supports de référence

  • CODE ROME 52315 (ancien) : il présente le Rédacteur technique comme une personne titulaire d'un BTS, capable de fournir la liste des spécifications d'un équipement ou d'une pièce.
  • CODE ROME V3 H12 07 (plus récent) : actuellement en vigueur et moins réducteur que le précédant; il élargit les compétences d'un Rédacteur technique à la conception, recherche, études et développement.

 

4- Règles de rédaction

C'est le cœur du métier. On distingue principalement 3 règles à respecter :

- Terminologie (compréhensible, invariante et cohérente)

- Phraséologie (une phrase pour une instruction)

- Format des instructions (constitué essentiellement de verbes d'action)

 

5- L'alphabet

Dans Petites leçons de typographie, Jacques André affirme que l'alphabet français compte désormais 42 lettres (et non 26) :

a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z

à â é è ê ë î ï ô ù û ü ÿ ç æ œ

Chacune de ces lettres peut être utilisée en rédaction technique sous 3 formes :

- En minuscules

- En majuscules

- En petites capitales

 

6- Abréviations

La majorité d'entre celles-ci ne portent pas de majuscule. Par convention, on retiendra que :

 Mot  Abréviation correcte
 article  art.
 bulletin  bull.
 tome  t.
 édition  éd.
 document  doc.
 numéro  n°
 page(s)  p.

 note de la

 rédaction

 n.d.l.r.

 sous la 

 direction 

 de 

 sld

 et

 collaborateurs

 et coll.
 confer  cf.
 c'est-à-dire  c.-à-d.
 Monsieur  M.
 Madame  Mme   ("me" sous forme d'exposant)

 

7- Classification des documents

Il existe en général deux types de documents :

- Ceux qu'on lit linéairement (article, rapport de recherche...)

L'usage a consacré pour cette catégorie de documents une typographie grise (l’œil n’a pas à être attiré immédiatement dans une page par tel ou tel mot ou marqueur). 

- Ceux qu'on consulte ou survole (catalogue, annuaire...)

Ici, l'usage fait correspondre une typographie faite d’accidents (permettant à l’œil de repérer très vite ce qu’il cherche).

 

8- Gras - Italique - Souligné

On utilise le gras  pour les titres de chapitre, section, etc.

Et, dans les manuels de référence ou les catalogues, le gras permet de marquer les points d’entrée.

L’italique sert à marquer les différences : emphase, mots étrangers, citations et noms d’œuvres (dont les titres des livres et revues).

Le souligné n’a, en général, aucune raison d’être utilisé (d'ailleurs, il n’existait pas en typographie au plomb pour des raisons techniques).

 

9- Typographie française

Il n’y a pas de « règles » officielles de typographie française (contrairement à l’orthographe) mais plutôt des recommandations, marches, etc.  Cependant, même si celles-ci diffèrent d’un auteur à l’autre, elles sont cependant assez proches les unes des autres pour qu’on puisse dire qu’il y a un consensus! (cf. Petites leçons de typographie)

 

10- Où se former?

N.B : cette liste n'est pas exhaustive. 

Rédigé par Audrey Ellenore

Publié dans #Rédaction

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